A ce moment de l'année, il serait bon de mettre en place une situation que l'on pourrait appeler “the big race”.
Celle-ci consisterait en l'élaboration d'un sketch récapitulatif, en pairwork, le plus complet possible.
Les objectifs de celui-ci sont multiples :
- permettre au maître d'évaluer la quantité et la qualité des structures mémorisées.
- renforcer la mémorisation lors de la préparation du sketch. (5 mn de préparation et 10 mn de représentation)
- structurer les acquis linguistiques par :
-
- une catégorisation (ex:Combien de façons de se dire bonjour connaissons-nous ?) des connaissances susceptibles d'être disponibles à ce moment de l'année.
- une réflexion modeste et ponctuelle sur le fonctionnement de la langue étrangère par rapport à notre langue maternelle. (ex: place de l'adjectif dans “the blue sweet”).
- renforcer la prise de sens par la confrontation des différents sketches élaborés et une mise en scène plus aboutie de ceux-ci.
- développer chez l'élève des qualités d'écoute-critique.
Démarche possible:
Expliciter les règles de la compétition aux élèves :
- Il faut élaborer un sketch le plus complet possible.
Celui-ci sera sans-doute un tantinet surréaliste, mais cela n'a pas d'importance ici, car il ne s'agit pas de mettre en place une situation de communication mais plutôt une situation-bilan.
- Il sera préparé par deux, puis montré au reste de la classe.
- Le public devra être capable de comptabiliser la quantité de “structures différentes” dites et de juger de la qualité de celles-ci.
Catégoriser les connaissances :
- élaborer un tableau récapitulatif (cf. celui en annexe
) en ne conservant que les titres de catégories et en
remplaçant les structures par des croix. Ceci servira
d'indices de récupération aux élèves
(c'est une aide visuelle pour qu'ils accèdent à
ce qu'ils ont mémorisé).
POLITESSE |
SALUTATIONS |
LES PRESENTATIONS |
X X X X |
X X X X X |
X X X X |
Se mettre en scène:
- L'ensemble de la classe étant votre partenaire,
élaborer un sketch qui permettra de comptabiliser le nombre de
répliques possibles: mettre une croix au tableau pour chacune
d'elles. C'est à ce moment qu'ils faudra faire
émerger certaines stratégies pour faire un maximum de
points : si A dit “hello” et que B répond
“Hello” ça ne fera qu'un point; par contre si
B répond “Hi!” ça fera deux points.
Préparer le sketch en pairwork :
- Le maître circulant entre les groupes pour apporter une aide
éventuelle ou simplement écouter ce qui se prépare
afin de déjà faire une estimation des
“carences” en E.O. par rapport aux compétences
attendues.
Jouer le sketch devant la classe :
- C'est sans doute l'étape la plus importante ou
le climat de confiance qui aura été instauré lors de
l'activité quotidienne de langue devra opérer. Cela
doit être un moment de plaisir et non de stress. Pour que les
élèves ne soient pas dans une situation d'échec,
il faudrait qu'ils aient été habitués tout au
long de ces six unités à la pratique de ce type
d'activité (lors des moments d'expression orale plus
libérée). The big race serait alors, ni plus ni moins,
l'assemblage de tous ces mini- sketches.
- Donner le droit aux équipes qui ouvriront “la
compétition” de refaire un essai quand toutes les
équipes seront passées.
Evaluer :
- Mettre en place une atmosphère d'écoute attentive
de la part du public afin que les échanges critiques soient
constructifs en fin de représentation.
-
- L'aspect quantitatif
: les élèves comptabilisent à
l'aide de croix sur un cahier de brouillon, le maître
restant la personne qui départagera les propositions de
notation du public en décidant de la note définitive.
Répertorier ensuite les structures manquantes.
- L'aspect qualitatif
: juger la mise en scène (ton, aisance, gestes
...)
L'ensemble de ce travail se conduit bien évidemment sur
plusieurs séances. Les premières manqueront certainement de
dynamisme. Dès que les élèves auront intégré
le fonctionnement de ce type de séance, le dynamisme viendra.
Valoriser le travail du public afin de maintenir une écoute
active. Afficher les résultats pour favoriser
l'émulation (les élèves s'apercevront
qu'il n'y a pas à craindre de mauvais résultats :
tous les groupes ayant de bons scores). Si, par extraordinaire, ce
n'était pas le cas, c'est qu'une étape de
la démarche globale d'initiation à une langue
étrangère aurait failli (par exemple à cause d'une
fixation trop courte).
|