Exercice n° 7
Et le dimanche, le Prince épousa Cendrillon.
Auparavant, le samedi, la belle demoiselle avait chaussé la pantoufle magique: tout le monde avait constaté que son pied y entrait sans forcer. Les servantes du palais étaient jalouses, car elles avaient tenté d’enfiler la pantoufle le vendredi, sans y parvenir. Les demoiselles bourgeoises étaient aussi jalouses, car elles avaient tenté leur chance le jeudi. Les baronnes de la cour avaient essayé le mercredi. Les comtesses étaient venues le mardi. Les duchesses avaient eu l’honneur de passer les premières le lundi. C’était donc le dimanche d’avant que le Prince avait annoncé son intention d’épouser la femme qui pourrait chausser cette pantoufle.
Mais pour bien expliquer l’affaire, il faut préciser que la pantoufle avait été perdue au bal le samedi qui précédait ce dimanche, par une belle jeune fille dont le Prince était amoureux. Elle l’avait perdue en prenant la fuite tandis que l’horloge du palais égrenait les douze coups de minuit. Le Prince ne savait pas qui elle était; elle était arrivée vers vingt et une heures, et personne ne l’avait jamais vue. De vingt et une heures à minuit, le Prince avait dansé avec elle. Elle était partie subitement.
Yak Rivais Contes du miroir, © Neuf de l’école des loisirs
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